QUE FAIRE APRES LA TOURNANTE DE MOHELI ?

Publié le par P.P.C.

Trois ans et demi après l'arrivée de SAMBI au pouvoir, force de constater la lourdeur du passif hérité des anciens régimes, le président AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI a du mal à honorer ses engagements, si bien qu'il est obligé de recourir à l'illégalité c'est-à-dire la corruption comme ses homologues  pour calmer  les populations des îles . Ses chances de se sortir de sa dérive anti-démocratique actuelle et anticonstitutionnelle  pour amorcer le virage du développement s'amenuisent.
Au terme de son mandat, ses successeurs vont devoir certainement tout reprendre à zéro: nouvelle constitution, élections générales, renégociation d'un nouveau programme d'ajustement structurel, temps perdu, peine perdue. Et pourtant, on ne peut souhaiter un changement brutal et violent à l'instar de ceux que l'on a connu jusqu'à maintenant. On doit absolument laisser au président finir son mandant. Et si changement doit y avoir, qu'il soit alors opéré démocratiquement. Il en va de l'image du pays qui s'est complètement désagrégée ces 30 dernières années. Mais aussi on se pose la question : « es ce qu’il n’y a pas des bons coups d’états ? » suite aux fraudes massives et la corruption de ces dernières élections :
 

Cette note de réflexion est élaborée dans la perspective d'un changement de politique aux Comores. Il a pour objet de tracer quelques grandes lignes.

- La nature des problèmes qui se posent et leurs origines.

- Les raisons des échecs enregistrés par les différents régimes qui s'y sont succédé depuis l'indépendance.

- les conditions nécessaires pour amorcer un développement durable, à la dimension des enjeux du troisième millénaire.

On ne peut prétendre trouver de solutions aux problèmes qui se posent quels qui soient, sans une analyse préalable, c'est à dire, sans chercher à comprendre leurs natures et leurs origines.

Hélas, à chaque fois qu'apparait une nouvelle situation, comme au lendemain du coup d'état du 13 mai 1978, ou de l'assassinat du président AHMED ABDALLAH ABDEREMANE,  les responsables comoriens toutes tendances confondues, s'empressent d'enterrer le passé, sans en tirer suffisamment les leçons.

 Bien d'événements souvent dramatiques ont jalonné l'histoire de notre pays lesquels mérite que l'on s'y attarde quelque peu, pour en tirer les enseignements nécessaires.

La séparation de l'île sœur de Mayotte, la révolution du président ALI SOILIHI, l'occupation du pays pendant 12 ans par les mercenaires de BOB DENARD, les raisons de l'assassinat de AHMED ABDALLAH ABDEREMANE.

 les rumeurs sur l'empoisonnement des présidents SAID MOHAMED CHEIKH -PRINCE SAID IBRAHIM - TAKI MOHAMED ABDOULKARIM ; les circonstances de la rupture du pacte sur la réconciliation nationale, le coup d'état contre le président DJOHAR qui a permis à BOB de reprendre les pieds sur les Comores, l'impunité dont jouit les dilapidateurs de fonds public, les trafics et exploitations en tout genre réalisés sur le dos des comoriens, les affaires telle que INTER-TRADE et HASHLEY aujourd’hui BASHAR  demeurent  sans suite sont autant des questions passées sous silence et sont autant des sujets de méditation dont les réponses pourraient contribuer à conforter le comorien dans son rôle de citoyen pour qu'il cesse enfin de vivre comme un apatride dans son propre pays.

 Les problèmes qui se posent sont multiples et variés. Ils sont à la fois politiques, économiques, sociaux, moraux et culturels.

 Mais les plus préoccupants, sont bien évidemment ceux liés à la jeunesse comorienne.
Et pourtant, il n'y a pas d'alternative possible si ce n'est de mener la bataille, en même temps sur les deux fronts suivants.

Il appartiendra aux politiques de tenir au peuple, un langage de vérité et de clarté et de lui rassurer, en étant les premiers à donner le bon exemple.
L'instauration de la bonne gouvernance et d'une démocratie véritable sont les conditions ciné qu'à non pour construire une paix sociale et une stabilité politique durable.

Les échecs enregistrés dans les timides tentatives de démocratisation amorcées sous le président DJOHAR ont trouvé leurs limites dans l'intolérance et l'absolutisme, phénomènes innés dans les dirigeants comoriens.

De part le pouvoir que SAMBI  a, il se croit également investi du sceau de la prophétie.

Il est vrai que le pouvoir aux Comores est significatif de prospérité, richesse et bien être social tandis que opposition est le plus souvent synonyme de renégat, misère et lamentation.

Pour que la démocratie ait une chance de relever la tête aux Comores, il faut:
- une limitation des pouvoirs du président de la république après la tournante de Mohéli  afin que celui-ci reste seulement le garant de l'unité nationale, du respect de la constitution et de la paix sociale.

Une revalorisation du rôle du parlement dont on pourrait lui confiait par exemple la responsabilité de choisir le chef de l'exécutif.

Une large décentralisation de l'administration, notamment par la mise en place prioritaire des communes, afin d'intéresser le maximum de citoyens à la vie nationale.

Un renforcement du pouvoir judiciaire par un accroissement des moyens et de son indépendance vis-à-vis du pouvoir publique.

Une libéralisation totale et garantie des medias afin de leur permettre de jouer pleinement leurs rôles d'information, de formation et de contrôle.

La mise en place d'un organe permanent et totalement indépendant du pouvoir politique, pour organiser le déroulement des élections.

La mise en place d'un organe permanent pour réfléchir sur le développement (tourisme -pèche - agriculture ...) pour soumettre au gouvernement.

VOILA LA REFLEXION FAITE PAR LE P.P.C. (parti populaire comorien)

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