Discours du président Sambi aux Mohéliens après les législatives


Honorables Ulémas, Educateurs de la population, Mesdames et Messieurs, Chers frères et soeurs, petits et grands et Chers enfants, Honorable Assistance,

Que Dieu vous garde, vous protège, vous honore et fasse de vous ses fidèles serviteurs dans ce monde et, lorsque vous retournerez vers Lui, vous compte parmi ceux qui heriteront de son paradis, s'il plait à Dieu.

Pour commencer, je ne peux que saisir cette occasion en or, pour souhaiter une bonne année à tous les Comoriens, aussi bien ceux qui sont dans les quatre iles que ceux qui se trouvent à l'extérieur. Pour vous tous qui êtes présents, je vous remercie pour les vos voeux et je vous adresse à mon tour les miens, en priant Dieu pour que l'année qui commence aujourd'hui, soit une année fructueuse et bénie, qui rapprochera de nous les bienfaits qui sont lointains et qui fera sortir de terre toutes ses richesse cachées, et pour que nous soyions épargnés du malheur, de la zizanie et de la discorde.

Je voudrais ensuite saisir cette occasion en or, comme je l'ai fait à Ngazidja et Ndzouani après les élections pour vous féliciter pour les récentes élections qui se sont déroulées aux Comores. Approuvées par la communauté internationale, ces élections ont honoré notre pays et c'est une bonne chose. Les Comoriens ont démontrés à cette occasion, le degrès de leur maturité et prouvé qu'ils ont désormais fermé la page de la prise du pouvoir par la force. Dorénavant, toute personne désirant accéder au pouvoir, comme Président de la République, Gouverneur ou représentant, passera par la voie des urnes. C'est un honneur et une distinction. C'est une fierté pour nous.

En effet, nous sommes considérés comme faisant partie des démocraties. Les Comores sont comptés parmi les meilleurs élèves de la démocratie. Dans de nombreux pays de ce monde, des citoyens souhaitent en vain, avoir la chance de choisir leur gouvernants, avoir leur droit de vote. De nombreux pays de ce monde, non démocratiques, ignorent même la représentation populaire. D'autres ont des représentants désignés par le souverain.

Nous, Dieu merci, nous avons suivi la voie de la démocratie : si je suis Président aujourd'hui c'est pace que j'ai été élu en 2006 par la majorité des comoriens. Nous avons ensuite élu nos frères, hiers Présidents des Iles et aujourd'hui Gouverneurs. Personne ne s'est imposé par la force mais par le truchement du vote. Mohamed Ali Said a été élu à Mwali par les mohéliens, pas tous mais la majorité d'entre eux. C'est la démocratie. C'est la même chose pour notre frère Mohamed Abdouloihabi à Ngazidja, élu par une majorité des électeurs de cette ile. C'est la démocratie. Après la libération d'Anjouan, notre frère Moussa Toybou a été élu hier Président et aujourd'hui Gouverneur, non par tous les anjouanais mais par la majorité d'entre eux.

Mes frères, vous m'avez chargé en ma qualité de Président, de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour proposer et choisir ce qui me semble bon pour ce pays. Ayant alors fait le constat des conflits de compétences entre le pouvoir de l'Union et celui des îles, je vous ai demandé, vous comoriens, de modifier certaines dispositions de la constitution. C'est ainsi que par voie référendaire, la majorité des comoriens a approuvé des réformes que la communauté internationale a salués.

Récement encore et puisque nous sommes en démocratie, nous ne pouvions rester sans parlement représentant les citoyens, pour légiférer en leur nom. La démocratie c'est le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple. Il s'ensuit, que tout ce qu'entreprennent les élus, doit donc aller dans le sens des intérêtes du peuple. Voilà le sens de la démocratie.

Dans d'autres pays, la souveraineté est hériditaire : encore aujourd'hui, dans des royautés, le fils succède au père. Le souverain règne et légifère en même temps car il n'y a même pas de parlement. Le Souverain décide et impose ce qu'il veut. Il fait la pluie et le beau temps, que le citoyens soient d'accord ou pas. Chez nous, nous avons fait le choix de la démocratie pour notre pays car nous avons connu les dictatures et les coups d'état qui ont fait reculer le pays et qui l'ont sali. Il fut une période où Comores étaient synonyme de Bob DENARD. L'image des Comores était ternie par les coups d'Etat, les assassinats de chefs d'Etat car la démocratie véritable était absente. Dieu merci, nous pouvons affirmer que nous sommes devenus de bons élèves à l'école de la démocratie.

Mes chers compatriotes, la démocratie est un espoir pour ce pays. Nous ne devons donc en aucun cas accepter que des gens, sous n'importe quel pretexte, remettent un jour celà en cause, pour nous imposer des dictatures. Il fut un moment pas si lointain où ce sont les militaires qui n'étaient pas des élus, qui nous gouvernaient après avoir fomenté des coups d'Etat : AZALI qui a eu un pouvoir issu d'un coup d'Etat, Mohamed Bacar qui régnait par les armes et Abeid et le séparatisme qui décidaient pour nous, sans mandat électif.

Nous devons donc nous féliciter aujourd'hui d'être parvenu à ce stade où tout prétendant au pouvoir, tout comorien qui veut être Président des Comores, doit savoir que ce pays a sa constitution, sa loi fondamentale, ses institutions, ses lois établies qu'ils doit respecter. que celui qui souhaite devenir Gouverneur ou député demain, remplisse les conditions exigées par la Loi et sache que les Comores ont banni les pouvoirs dictatoriaux. Que celui qui brigue un mandat fasse comme moi, comme Mohamed Ali Said ou comme les députés récemment élus. Si vous obtenez la confiance des Comoriens, c'est une bonne chose.

A ce propos, je voudrais répondre à certaines affirmations, même si je n'avais pas au départ, l'intention d'aborder les questions purement politiques aujourd'hui. Mais puisque des questions politiques ont étéposées, je dois apporter des réponses politiques à ce qui a été dit. Toutefois, ,je voudrais d'abord remercier tous ceux qui ont manifesté leur confiance et cru en notre politique et qui ne sont pas peu nombreux. Il y a ceux qui disent que, puisqu'à Mwali, 3 députés sur 4 sont contre la politique de SAmbi, alors les mohéliens ne veulent plus de lui. Moi je ne crois pas à celà car ce n'est point la vérité et parce que je ne vois pas le mal que j'ai fait aux mohéliens ou à leur île pour que les mohéliens me rejettent. Un jour viendra, où vous saurez que, par Allah, j'ai toujours souhaité le bien de Mwali.

Je voudrais ainsi vous dire, qu'au vu des résultats, je n'accepte pas qu'il s'agit d'un désavoeu des mohélien à mon égard. Les mohéliens veulent de moi et m'aiment. Ils savent eux-même que j'aime Mwali et que je souhaite pour cette île plus de bien que certains qui se prétendent Mohéliens mais qui veulent en réalité anéantir Mwali, pour leur intérêts propres.

Mes frères, les élections qui ont eu lieu aux Comores et particulièrement à Mwali ont prouvé que nous sommes bel et bien en démocratie. Le fait que des opposants aient gagné en majorité, que des candidats du pouvoir qui affirment avoir été victimes de fraudes aient engagé et perdu des recours, est la preuve que la démocratie règne dans ce pays et c'est ce que j'ai voulu et que je souhaite. Je ne cherche pas à savoir si leurs recours sont justifiés ou pas puisque la Cour Constitutionnelle a tranché et désigné ceux qui ont gagné et ceux qui ont perdu. Rien ne m'a donné satisfaction, plus que le fait que les candidats qui avaient comme emblème le baobab ont été battus sans que personne ne vienne barrer des routes, bruler des pneux ou bloquer la circulation. Au contraire, ils se sont soumis au verdict de la majorité qui fait la Loi.

Ainsi lorsque j'ai rencontré la Ministre Kassim la première fois après les élections, je lui ai dit qu'il en était ainsi bien qu'elle ait toute mon affection et que j'aurais souhaité qu'elle représente les femmes, l'ile de Mwali et la Nation toute entière. Mais qu'y faire ? La première chose que je lui ai dite c'est qu'il s'agit de la démocratie. Or en démocratie, la majorité peut devenir minoritaire. Ainsi si une personne accepte aujourd'hui la démocratie parce qu'elle a gagné et la refuse demain si elle est vaincue, c'est qu'il n'est pas démocrate. La démocratie veut qu'on se plie à la volonté de la majorité. Certes dans un pays, les gens peuvent avoir des divergences et s'opposer en tout point mais ce qui est recherché, c'est qu'après, on se résigne à la volonté de la majorité. C'est celà qui est bien pour le pays.

A ce jour, nous sommes des élèves de la démocratie. Celà ne signifie point que tout est parfait ni que toute notre Constitution est parfaite. Si celà était dans mes possibilités, j'aurais bien voulu réviszer cette constitution sur beaucoup de points. Mais lors du référendum, nous n'avons réformé que ce qui nous paraissait prioritaire. Je sais que dans quelques années, les comoriens comprendront la necessité d'autres révisions. Mais ce qui est essentiel c'est d'avoir admis que toute réforme, toute révision de la constitution ou d'une loi en vigueur dans le pays, se fera par la voie du vote, suivant la règle selon laquelle c'est la majorité qui fait la Loi. Une fois ce principe admis tout se passera bien. Refuser ce principe nous ferait revenir en arrière, à l'époque où d'autres systèmes non bénéfiques dirigeaient le pays. Refuser ce principe ternirait l'image positive que renvoyons au monde aujourd'hui.

Ainsi, je félicite une fois encore les Comores pour la tenue régulières des ces élections qui se sont déroulées dans la transparence comme vous avez pu le lire dans le communiqué des observateurs internationaux qui a qualifié le scrutin, Dieu merci, de globalement positif. C'est une fierté pour nous.

Après celà et puisque je me trouve à Mwali et parce que Ba Soilih a abordé la question à mon corps défendant, je voudrais en homme d'honneur, répondre à une question politique par des réponses politiques. Nombreux sont peut-être ceux qui voudraient savoir ce que je pense de la présidence tournante dont certains ont fait aujourd'hui un emblème.

Mes frères, je vous dis qu'il y a aux Comores, ceux qui croient à la tournante et les autres. Pour ma part, ,je fais partie de ceux qui croient à la tournante. Celà ne date pas d'aujourd'hui. Vous savez que lors de l'adoption de la constitution, d'aucuns n'y croyaient pas mais la constitution a été approuvée. Je pense, moi, que tant qu'il y aura des idées séparatistes, la tournante doit demeurer. C'est une façon de désarmer les séparatistes. Je crois ainsi à la tournante et, comme j'ai pu devenir Président grace à la tournante, je souhaite transmettre à un enfant de Mwali ce pouvoir comorien pour être exercé par Mwali. C'est mon souhait. J'y crois sincèrement.

Quant à savoir quelle date, 2012, 2010, 2012 2013 ou tout autre date, la réponse à cette question n'aura pas s réponse aujourd'hui et ne ne viendra pas de moi. Ce que je peux vous dire, c'est que je suis un démocrate. C'est la constitution en vigueur qui règlera la question.

N'oubliez pas que tout ceci a commencé quand je vous ai dit qu'il n'était pas normal que nous organisions des élections tous les ans dans ce pays. J'ai été élu en 2006 ; en 2007 il y a eu des élection à Ngazidja et Mwali. Celà necessitaient des financements. En 2008 nous avons organisé les élections de Ndzouani. En 2009 nous devions organiser les élections législatives. En 2010, devraient avoir lieu les élections présidentielles, conformément à la constitution. En 2012, nous devrions recommencer le cycle avec les élection de Mwali et Ngazidja et en 2013, celles de Ndzouani. Il s'ensuit qu'il y des élections tous les ans. Je vous ai dit, mes frères que celà n'était pas normal. Je vous ai demandé d'accepter que nous harmonisions ces élections puisque les mandats ne sont pas les mêmes et que les uns ont un madat de quatre an tandis que d'autres ont des mandats de cinq ans. Je vous ai alors fait cette proposition. Déjà, d'aucuns disaient que le Président Sambi veut prolonger son mandat d'un an ou deux pour rester au pouvoir. Mais puisque ma volonté était d'harmoniser les mandats et regrouper les élections, nous avons entamé des discussions, Mohamed Abdouloihabi, Mohamed Almi Said, Moussa Toyb et moi-même tandis que les partis politiques engageaient des pourparlers à Moroni, pour parvenir à un consensus. L'unanimité s'est vite faite autour du principe de l'harmonisation mais les divergences sont apparues sur la date, chacun ayant une durée pour son mandat. Pour ma part, j'avais un mandat de quatre ans.

Je vous demande donc un peu de patience pour que je vous explique ma position sur cette question et vous donne ma réponse. J'avais donc un mandat de quatre ans lors de mon élection. Les Présidents ou les Gouverneur avaient des mandats de cinq ans. Par conséquent mon propre mandait prenait fin en mai 2010 tandis ceux de Mohamed Ali Said et Abdouloihabi finissait en 2012 et alors que celui de Moussa Toyb n'arrivait à son terme qu'en 2013. Chacun aurait voulu accomplir le terme du mandat qui lui a été confié. Aucun accord n'est sorti des discussion, chacun défendant sa position. Je l'ai dit et celà n'était un secret pour personne. Les journaux en ont parlé.

Ainsi, je me suis rendu compte qu'aucun consensus ne se dégeait sur la date des élections. Car il ne s'agissait pas de prolonger ou d'écourter un mandat mais bel et bien de fixer une date pour regrouper les élections. Or à partir du moment où la durée des mandats n'atait pas la même, il était inéluctable que les conséquences de cette harmonisation aboutisse à une prolongation ou à une réduction du délai des mandats. Voilà le fond du problème. Faute de consensus, que falllait-il faire puisque nous étions en démocratie ? J'ai alors proposé de laisser aux citoyens le soin de trancher sur cette question. Le référendum a donc eu lieu.

Ici, je voudrais donner une indication pour montrer que mon intention n'est pas de m'éterniser au pouvoir. Par Allah le Tout-puissant, Dieu sait que je suis conscient des responsabilités qui sont les miennes. Or je souhaite avoir l'agrément de Dieu avant le votre. Je prie pour que Dieu m'accorde de quitter ce pouvoir avec son agrément. Par conséquent mon désir n'est pas le pouvoir mais le bien du pays, aujourd'hui et demain.

Si vous ne l'avez pas oublié, rappelez-vous que le Petit livre vert portant loi référendaire, proposait dans sa première version, que le mandat du Président de l'Union qui passait de quatre à cinq ans s'appliqait pour le président en exercice, en l'occurence AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI. Mais dès qu'il a été dit que je souhaitais ainsi prolonger mon mandat - demandez aux membres du Gouvernement et aux magistrats - j'ai immédiatemet demandé que cette disposition soit retiré du projet. Or, si cette disposition étaient maintenue et adopté comme telle, j'aurais pu en toute légalité accomplir mon mandat de quatre ans plus un. Mais dans ma volonté d'appliquer les règles démocratiques, et souhaitant que toute réforme ait l'approbation de la majorité des comoriens, j'ai demandé le retrait de cette proposition.

Egalement, lorsqu'il a été proposé que l'Assemblée ait la décision sur la question de l'harmonisation, j'ai préféré que ce soit plutôt le congrès qui vienne trancher, sachant que cette décision aurait comme conséquence soit une diminution soit une prolongation de la durée d'un mandat. Je savais que les majorités sont plus difficiles à atteindre dans un congrès mais je voulais que toute réforme institutionnelle dans ce pays se fasse dans la légalité et la démocratie, selon la règle majoritaire. Je souhaitais donc que ce soit la majorité des élus qui ait le dernier mot dans le cadre d'un congrès qui inclut les conseillers des îles. Personne ne savait qui serait candidat et à fortiori qui serait élu. J'ai pourtant voulu que ce soit la majorité des comoriens par la voix de ses représentants au congrès qui vienne décider.

Ainsi, mes frères, je voudrais vous dire, que la tournante reste en vigueur et que nous qui détenons le pouvoir y croyons. Ainsi, la question qui se pose n'est pas de savoir s'il y aura tournante ou pas mais plutôt quand auront lieu les élections dans le cadre de l'harmonisation.

Je le dis aujourd'hui à haute voix, alors que je me trouve à Mwali que, par Allah le Tout-puissant, je me soumettrai à ce qui sera décidé par le congrès prévu par la constitution comorienne parce que c'est la démocratie. Voilà ce que je peux répondre. Que celui qui souhaite donc les élections en 2010, commence dès aujourd'hui sa campagne auprès des congressistes pour leur expliquer que les intérêts de ce pays résident dans une harmonisation en 2010. Que celui qui préfère 2011 aille le leur expliquer et fasse sa campagne non pas auprès de vous ou moi mais à ceux qui vont trancher sur la question. Que celui qui a une préférence pour une date fasse sa campagne. Moi je ne m'en mèle pas.

Lorsque je me trouvais à Anjouan avec les députés nouvellement élus, l'un d'eux m'a dit : "qu'en dites-vous, Monsieur le Président ?" Je lui ai répondu que je n'en dirai rien et que je ne donnerai aucune consigne. "C'est vous les responsables de ce pays qui devez dire où se trouvent son intéeêt, aujourd'hui et demain. Voilà pourquoi vous avez été élu. Que celà ne vienne pas de moi. Vous savez parfaitement que la constitution comorienne a prévu le congrès regroupant tous les élus pour décider en dernier ressort, non pas sur la prolongation d'un mandat car d'aucun verront leur mandat écourté, si à la date fixé, leur mandat est encore en cours. Celà pourrait être ennuyeux pour eux mais il en est ainsi dans un vote comme celà a été le cas ici à Mwali dernièrement et comme il en sera lors de l'élection des maires demain. Les divergences existeront mais la majorité fait la Loi. Je m'en tiens à celà. Si un mohélien veut donc savoir mon point de vue, ma réponse est là. Je ne souhaite pas rester au pouvoir, ne serait-ce que 24 heures, sans le consentement des comoriens. Voilà pourquoi j'ai souhaité, non pas une décision du parlement seul mais la tenue du congrès qui, en plus du référendum, a le pouvoir de réviser la constitution.

Ainsi, mes frères de Mwali, ce que je peux vous dire, c'est de ne pas vous embarquer sur cette affaire au point d'en oublier le pays. Ce pays vient de loin. Nous venons de loin. Nous avons connu bien des troubles. Alors, aujourd'hui que nous sommes entrés à l'école de la démocratie, vous devez vous efforcer pour que les Mohéliens qui souhaitent le bien pour Mwali et des Mohéliens, soient toujours de la partie et évitent de se marginaliser. Vous qui avez été choisis par les Mohéliens pour rechercher ce qui est bon pour eux et pour tous les comoriens, vous ne devez pas rester à l'écart. Autrement vous pourriez perdre la chance qu'offre la volonté des comoriens de rester en démocratie.

Voilà pour ceux qui souhaitaient entendre ma réponse sur la question de la tournate abordée par Ba Soilihi. Je crois à la tournante. Quant à savoir la date, ce sont vos élus, réunis en congrès qui décideront de la durée des délais restant pour les mandats de Mohamed Ali Soilih, Mohamed Abdouloihabi, Moussa Toyb et Sambi. L'harmonisation des mandats et le regroupement des élections sont inéluctables. Quand ? Dieu seul le sait. les élus en décideront. Que celui qui souhaite voir triompher son point de vue entre en campagne dès aujourd'hui. C'est ce que la consititution en vigueur aux Comores a prévu, depuis le référendum auquel vous avez participé en masse. Toute révision, toute réforme institutionnelle se fera par les urnes.

Ainsi mes frères, le grand espoir de ce pays réside dans la démocratie et dans le respect des lois en vigueurs. Je comptais apporter ces réponse plus tard mais puisque la question m'a été posée à Mwali je donne la réponse à Mwali pour que vous connaissiez ma position sur la question relative à la présidence tournante. Je crois à la tournante mais ce sont vos nouveaux élus dans l'ensemble du pays qui en fixeront la date.

Nous espérons que la démocratie suivra son cours dans ce pays et que plus jamais, personne ne viendra nous imposer une dictature qui nous ferait revenir en arrière et qui remettrait en cause la confiance et la bienveillance que la communauté internationale a à notre égard. Nous sommes à l'école de la Démocratie et nous devons y rester.

Après, je voudrais, comme je l'ai dit aux élus à Ngazidja et Ndzouani, dire au député de la mouvance qui se trouve parmi nous que l'Assemblée de l'Union sortante a bloqué beaucoup de choses et freiné bien des iniatives. J'estime, qu'à partir du moment où beaucoup d'élus déclarent soutenir la politique en cours, que ces initiatives reprendront.

J'ai donné mes conseils aux députés élus à Ndzouani et Ngazidja et je le répète pour notre député ainsi qu'à tous les autres à Mwali, même s'ils sont absents, d'aider le Gouvernement, d'abord pour trouver un remède au mal qui ronge la Fonction publique...


Source: beit salam
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :