LES FACTEURS DE BLOCAGE : (MAYOTTE)

Publié le par P.P.C.

  • I) TENANT A LA FRANCE
    Pour la France, Mayotte est Française par la volonté exprimée de sa population plusieurs fois et ne cessera de l'être que par la procédure fixée par l'article 53 de la constitution.
    Tant que les autorités et les instances Françaises continueront à faire valoir le bien-fondé et le caractère impérieux de cette procéduire, aucune ouverture vers une solution mutuellement acceptable par toutes les parties concernées ne sera possible.

    II) TENANT AUX COMORES
    Ils ont toujours pour origine une situation politique, économique, sociale et juridique, dont les élements sont les suivants.
     A. Au plan politique: 
     Nous devons admettre que:
  • - Dans un système où l'expression libre, l'appartenance à un mouvement politique autre que la mouvance sont des erreurs (De Ali soilihi à Sambi).

- Dans un système social où le droit à l'emploi, à la promotion professionnelle, sont soumis au bon vouloir de la mouvance,
 Il n'y a pas lieu de parler, ni de justice sociale , ni de liberté, encore moins de respect des droits de l'homme.

B. Au plan économique et social
     La situation est caractérisée par le sous developpement accentué de l'économie nationale, l'endettement accéléré de l'Etat et l'accroissement rapide des inégalités sociaux-économiques surtout à Anjouan.
a) Le sous-développement de l'économie nationale fait que les Comores sont placés parmi les 25 pays les plus pauvres du monde ce qui sous-entend un seuil de pauvreté intolérable défini par les paramètres que sont le P.I.B. par tête d'habitant 310 € en 2008, le taux d'analphabetisme très élevé dans l'île de mohéli et Anjouan, la place insignifiante de l'industrie dans l'économie  nationale (moins de 2% du P.I.B.) et la faiblesse de la population réellement active, qui fait que la population salariée reprèsente moins de 10 % DE LA POPULATION ACTIVE.
b) L' endettement accéleré de l'Etat, c'est la dette publique évaluée à 450 milliars de francs comoriens en décembre 2008, alors qu'elle était de 9 millards au renversement d'ALI SOILIHI
c) L'accroissement rapide des inégalités , c'est l'effondrement du pouvoir d'achat des salariés, résultant d'une inflation galopante, alors que les salaires sont quasiment stationnaires depuis plusieurs années et  en plus des salariés non payés.

C. AU PLAN JURIDIQUE ET CONSTITUTIONNEL.
Le système d'union défini après les accords de Fomboni en 2001 a été bien vite liquidé par les propres soins du régime d'azali et terminé par Sambi.
Au contraire on commence à noter un glissement vers un système autocratique dans lequel même la dénomination de l'union selon le discours d'hier à Mohéli comme n'ayant aucun sens, aucune réalité tangible.
Tous ces facteurs politiques, économiques et juridiques, constituent des obstacles sérieux sans la résolution desquels aucune évolution possible n'est possible.

III TENANT A MAYOTTE
     Les obstacles sont d'ordre politique et économique.

A. On peut saluer l'existance d'une certaine démocratisation de la vie politique de l'île, mais force de constater que les forces de pression agissant par dessus les lois, existent encore et ne manquent pas de s'illustrer periodiquement.

La liberté d'expression n'est tolérée dans l'île qu'à la sacro-sainte condition de ne pas aller à l'encontre des positions affichées par les forces departementalistes.

Cela est, bien entendu, intolérable: dans un système où la liberté d'expression existe, son respect exige que puissent s'exprimer tous les courants politiques y compris , ceux qui militent pour l'autonomie de Mayotte sous la république Française (commandant) et deux ou trois individus qui militent pour l'indépendance de Mayotte comme ( le menuisier) et aujourd'hui Sambi qui lance l'idée de deux administrations à Mayotte.
Il est inadmissible que la France continue à appliquer le principe d'un poids, deux mesures. Si le système démocratique Français s'applique à Mayotte, il doit être appliqué complètement , en permettant aux différents courants d'opinion de s'exprimer entièrement, sans être ni intimidés, ni victimes des exactions les plus diverses.

B. Au plan économique et social,
   des acquis sont posés, tels l'existance d'un salaire minimum, des avantages sociaux, de la securité sociale... mais dans le fond, l'économie de l'île reste aussi sous- developpée que dans les îles soeurs.
L' apparence de prosperité relative qu'on y trouve est artificielle et correspond au fait que l'économie de l'île est soutenue à bout de bras par la France, d'où le développement d'une mentalité d'assistée qui peut s'avérer à moyen terme préjudiciable à l'épanouissement de la personnalité authentique Mahoraise.


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